Les 13,5 milllions de retraités affiliés à l’Agirc-Arrco vont bénéficier d'une revalorisation de 1,6 % à partir du 1er novembre 2024. Bien que cette hausse annuelle soit toujours attendue pour compenser l’inflation, il est légitime de se demander si elle est réellement suffisante dans le contexte économique actuel.
L’inflation en France reste un sujet brûlant, avec des hausses continues des prix de l'énergie, des denrées alimentaires et des services essentiels. En septembre 2024 cependant, les prix à la consommation ont baissés de 1,2 %, ramenant l'inflation à 1,8 %, selon les dernières données de l'Insee. Pourtant, la revalorisation des pensions Agirc-Arrco ne s'élève qu'à 1,6 %. Cela signifie que, malgré cette hausse, de nombreux retraités verront leur pouvoir d'achat continuer à se dégrader face à l’augmentation des prix.
Par exemple, pour une pension de 1 500 euros, la hausse ne sera que de 24 euros par mois. Un gain certes appréciable, mais loin de compenser l'augmentation des coûts de la vie quotidienne.
Il est à noter que la revalorisation du régime général est repoussée au mois de juillet 2025, alors qu’habituellement les revalorisations ont lieu au 1er janvier. Cette réévaluation du mois de juillet 2025 devrait suivre l’inflation et se situer vers les 1,8%.
Pour beaucoup de retraités, cette augmentation pourrait paraître insuffisante. Avec une inflation incertaine, la hausse prévisonelle de 1,8 % de juillet 2025 laisse une grande partie des retraités dans une situation qui risque de voir leur pouvoir d’achat se détériorer. Comme l’explique Brigitte Pisa, présidente de l’Agirc-Arrco, cette augmentation a été décidée pour maintenir la stabilité financière du régime, et cela reste une priorité sur le long terme. Cependant, cette revalorisation ne suffira pas à compenser entièrement la hausse du coût de la vie.
Autre point important : le versement des pensions de novembre sera exceptionnellement décalé au 4 novembre en raison du 1er novembre qui sera ferié. Pour les retraités, ce décalage peut entraîner des désagréments, notamment si le budget mensuel est serré. Ce genre de retard de paiement est rarement bien accueilli, surtout dans un contexte où les retraités jonglent déjà avec des dépenses croissantes.
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