Les profits considérables des sociétés d'autoroute sont-ils excessifs au détriment des conducteurs ? C'est la préoccupation exprimée par Bruno Le Maire. Lors de son intervention sur LCI le mardi 12 septembre 2023, le ministre de l'Économie et des Finances a confirmé son intention d'imposer une nouvelle taxe sur les autoroutes afin de réguler leurs bénéfices exceptionnels.
Bruno Le Maire a déclaré : "Nous cherchons à récupérer les bénéfices exceptionnels des sociétés d'autoroute", tout en soulignant qu'il était en train d'examiner les modalités et le montant à récupérer au nom de l'État.
Réduire les périodes de concessions ou augmenter les obligations fiscales... Cette idée n'est pas inédite, mais elle ressurgit alors que les discussions concernant la fin des contrats de concession des entreprises autoroutières sont déjà en cours. Ces entreprises sont responsables de la construction, de l'exploitation et de la maintenance du réseau autoroutier, en échange de la collecte des tarifs de péage.
Bien que la perspective du gouvernement de générer des revenus supplémentaires puisse être compréhensible, cela repose en fin de compte sur les contribuables qui financent les péages et contribuent ainsi aux bénéfices. Il est essentiel de noter que l'État perçoit déjà 36 % de taxes et d'impôts sur les recettes provenant des péages, comme cela a été précédemment exposé dans un article antérieur.
Vincent Fanguet, directeur exploitation et expérience client de Sanef, a souligné que chaque année, l'État perçoit d'importantes sommes d'argent en impôts et taxes des sociétés d'autoroutes. Il a noté que lorsque les usagers paient pour utiliser une autoroute, une part substantielle de ces paiements va en premier lieu aux impôts et taxes.
Cependant, si l'État cherche à obtenir une part plus importante de ces revenus, cela pourrait-il inciter les sociétés d'autoroutes à augmenter davantage les tarifs de péage ? Il convient de rappeler que les augmentations tarifaires sont réglementées par l'État, avec une révision annuelle prévue au 1er février. Ces augmentations sont toutefois limitées à un maximum de 70 % de l'inflation, ce qui offre une certaine protection aux automobilistes.