Le ministre de l'Éducation nationale a récemment réagi aux résultats des évaluations nationales de septembre, notamment en ce qui concerne les élèves de 4áµ. Dans ses déclarations il exprime sa préoccupation en déclarant que les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes, qualifiant même la situation de plutôt inquiétante. Les élèves de 4áµ, confrontés pour la première fois aux évaluations en français et en mathématiques, ont obtenu des résultats jugés insatisfaisants.
Le ministre de l'Éducation nationale exprime des préoccupations quant aux compétences académiques des élèves, soulignant qu'un peu plus de la moitié d'entre eux ne lisent pas de manière adéquate. En mathématiques, une proportion similaire ne maîtrise ni la résolution de problèmes ni la géométrie. Face à ces constats, le ministre estime impératif de prendre des mesures vigoureuses pour rehausser le niveau d'éducation au collège, particulièrement en français et en mathématiques.
Dans cette optique, une réforme du collège est envisagée, comprenant la création de groupes de niveau et l'instauration de cours de soutien supplémentaires destinés aux élèves en difficulté.
Cette situation paradoxale pour les élèves de 4áµ est d'autant plus frappante lorsque l'on observe la progression du niveau des élèves de 6áµ, souligne le ministre. Il note une amélioration du niveau de la « génération 2017 », celle qui a débuté son parcours en CP au début du précédent quinquennat, par rapport à la génération précédente, en particulier en ce qui concerne la lecture et l'écriture, analyse Gabriel Attal.
Le ministre se réjouit de ces progrès, interprétant cela comme le fruit des efforts entrepris pour l'école primaire depuis l'élection du président de la République. Cependant, malgré ces avancées, le ministre reconnaît qu'il n'y a pas de réduction significative des écarts de niveau entre la 6áµ et la 4áµ. Cela justifie, selon lui, la mise en place de nouvelles mesures visant à atténuer ces disparités éducatives.
Un autre motif d'inquiétude concerne le niveau actuel des élèves en classe de CP, qui semble stagner. Gabriel Attal a exprimé son insatisfaction à l'égard de cette situation, tout en soulignant que cette stagnation survient « après plusieurs années de progression » du niveau des élèves.
Les enseignants de CP soulignent fréquemment ce point, notant une augmentation des difficultés d'attention, voire de fatigue, chez les élèves de CP. Ces problèmes sont attribués à une utilisation excessive des écrans, inadaptée à leur âge, ce qui fragilise leur parcours scolaire en entraînant des perturbations du sommeil et de l'attention.
Devant cette situation, le ministre recommande une « mobilisation collective » pour prévenir toute éventuelle crise sanitaire et éducative résultant de l'impact néfaste des écrans, en particulier au cours des premières années de la vie. Cependant, il a assuré que l'interdiction des écrans à l'école n'est pas à l'ordre du jour.
Le ministre de l'Éducation a également indiqué qu'il annoncera "des mesures significatives début décembre concernant le collège", avec une mise en œuvre dès la prochaine rentrée.