Financement de la sécurité sociale : voici ce que contient le projet

Actualité publiée le 19/10/2023 à 11h22 - Rédigé par la rédaction de contact-administratif.fr
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Découvrez les détails du PLFSS 2024, avec des mesures phares pour le financement de la sécurité sociale, incluant la santé et les aides sociales.
Financement de la sécurité sociale : voici ce que contient le projet

Le PLFSS 2024 (Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale) est de retour sur la table et avec lui, son lot de réformes. Ce texte sera au cœur des débats parlementaires dès octobre, avant son éventuelle mise en vigueur en 2024. Alors, que contient vraiment ce projet de financement ? Voyons ensemble les mesures phares qui pourraient impacter notre quotidien l'année prochaine.

 

Financement du système de santé : focus sur les soins et l'accès

Pour 2024, le budget de la Sécurité Sociale atteindra la coquette somme de 640 milliards d'euros, dont 252 milliards iront directement à l'assurance maladie. Pas étonnant, la santé reste une priorité majeure. Parmi les mesures à retenir, une nouveauté : la vaccination contre le papillomavirus sera facilitée pour les jeunes dès 11 ans, avec une campagne qui devrait démarrer dans 7 000 collèges dès octobre.

Mais ce n’est pas tout ! Les précautions sanitaires se renforcent : on compte sur une nette augmentation des personnels soignants d'ici 2030. Objectif ? Atteindre 50 000 postes supplémentaires. Pour 2024, on prévoit déjà le recrutement de 6 000 professionnels pour améliorer le taux d'encadrement dans les établissements de santé. Autant dire qu'on ne rigole pas avec l'avenir de notre système de soins.

 

Aides sociales : soutien aux jeunes et aux plus vulnérables

Côté aides sociales, le PLFSS met également l’accent sur les jeunes et les publics en situation de vulnérabilité. Un exemple qui va faire sourire beaucoup de monde : dès 2024, les protections périodiques réutilisables seront gratuites pour les moins de 26 ans. Et ce n’est pas tout : les préservatifs resteront également gratuits pour cette tranche d'âge. Une mesure qui vise clairement à favoriser la prévention chez les jeunes, tout en allégeant leur budget santé.

Les prestations sociales ne sont pas en reste. Avec un montant prévisionnel de 3 milliards d'euros, ces aides devraient soutenir les foyers les plus modestes, tout en réduisant les fraudes. Les CAF et autres organismes sociaux vont renforcer leurs contrôles pour identifier et éviter les préjudices, une démarche qui a déjà permis d’économiser près de 1,5 milliard d’euros ces dernières années.

 

Le soutien au handicap et à l’autonomie : vers une meilleure prise en charge

Le PLFSS 2024 continue sur la lancée des réformes précédentes avec un soutien renforcé pour les personnes en situation de handicap. Les centres d’action médicosociale précoce (CAMSP) seront au cœur des efforts pour accompagner les enfants et leurs familles dès le plus jeune âge. Ce n’est pas la seule mesure envisagée : une revalorisation des salaires des personnels soignants est également sur la table, pour attirer et retenir plus de professionnels dans le secteur.

Ces revalorisations visent les bas salaires et devraient permettre d'améliorer le taux d'encadrement dans les structures d'accueil des personnes en perte d'autonomie, avec l’ambition d’atteindre un ratio de 72 soignants pour 100 résidents. Pas mal, non ?

 

Réduction des arrêts maladie : un enjeu économique

Enfin, l’un des grands chantiers du PLFSS 2024 sera la régulation des arrêts maladie. Le gouvernement souhaite durcir le contrôle des arrêts injustifiés. Désormais, un examen médical pourra être imposé pour vérifier qu’un salarié n’abuse pas du système. En cas de doute, les indemnités journalières pourraient être suspendues. De quoi faire réfléchir certains ! L’idée est de réduire le nombre d’arrêts de travail non justifiés et de limiter ainsi le coût pour la Sécurité Sociale.

En parallèle, les pharmaciens pourront désormais prescrire certains antibiotiques après la réalisation de tests rapides. Une petite révolution pour soulager les médecins généralistes et améliorer l’accès aux soins de première ligne.