Harcèlement moral et racisme au commissariat de Bordeaux : deux policières portent plainte

Actualité publiée le 29/07/2024 à 07h00 - Rédigé par la rédaction de contact-administratif.fr
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Deux policières de Bordeaux ont porté plainte pour harcèlement moral et racisme au sein de leur commissariat. Une enquête de l'IGPN est en cours pour examiner les faits. Les syndicats soutiennent les agentes, soulignant l'importance de garantir un environnement de travail respectueux.
Harcèlement moral et racisme au commissariat de Bordeaux : deux policières portent plainte

Deux policières de Bordeaux ont porté plainte pour harcèlement moral et racisme au sein de leur commissariat. L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a ouvert une enquête. 

 

Des accusation graves

Deux policières du commissariat de Bordeaux ont récemment déposé plainte pour harcèlement moral et ont évoqué des incidents à caractère raciste. Ces événements se seraient déroulés sur plusieurs mois, créant un environnement de travail insupportable. Les agentes ont rapporté des comportements humiliants et des remarques dégradantes à caractère racial de la part de certains collègues. Ces actions ont affecté leur bien-être mental et professionnel, les poussant à chercher justice et reconnaissance pour les préjudices subis.

Les policières ont décrit un climat de travail où des termes insultants et des stéréotypes raciaux étaient utilisés fréquemment. Elles ont aussi mentionné des blagues graveleuses et des propos dégradants concernant leur origine ethnique, les réduisant à des stéréotypes et les rabaissant continuellement. Ces comportements, selon elles, n’ont pas seulement affecté leur moral mais ont aussi entravé leur capacité à accomplir leurs tâches professionnelles de manière efficace.

 

L’IGPN saisie

En réponse à ces accusations, une enquête a été confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), souvent appelée la "police des polices". Cette institution est chargée de superviser les comportements au sein de la police et d'enquêter sur les infractions potentielles commises par des agents. L'IGPN a pour mission de vérifier les faits rapportés, d'interroger les témoins, et de recueillir toutes les preuves nécessaires pour déterminer la véracité des accusations. Cette procédure est cruciale pour garantir l’impartialité de l’enquête et pour assurer que les agents de police respectent les normes éthiques et professionnelles les plus strictes.

Cette affaire n’est pas isolée et s’inscrit dans un contexte plus large de plaintes similaires en France. À Douai, une policière a décrit des faits de harcèlement sexuel et de dégradations constantes de la part d'un collègue, ce qui a conduit à des poursuites judiciaires et à une tentative de suicide de la victime.